Lutte contre la déforestation : le Parlement européen repousse et assouplit encore la loi
SOS Forêt alertait en mars : la Commission européenne voulait retarder l’application du règlement sur la déforestation importée, censé interdire la commercialisation en Europe de produits (le cacao, le café, le soja, l’huile de palme, le bois…) provenant de terres déboisées après décembre 2020. C’est malheureusement fait : pour faciliter l’accord UE-Mercosur, le Parlement européen a approuvé le 14 novembre le report d’un an de la loi, mais aussi un nouvel “assouplissement” du texte, à la suite d’une alliance entre les groupes de la droite et de l’extrême droite. Un article du 14 novembre à lire dans Le Monde.
Menaces sur les forêts de montagne : “Nous n’avions jamais connu de crise aussi grave”
Affaiblies par les sécheresses, les forêts des Alpes du Nord font face depuis quelques années à des attaques de scolytes, qui ravagent les épicéas. Une épidémie qui soulève de nombreux enjeux dans les territoires de montagne. En Savoie et Haute-Savoie, l’ONF mise sur le renouvellement naturel, en replantant d’autres espèces, parmi lesquels des mélèzes ou des pins sylvestres. Sur les 175 000 hectares de forêts publiques des deux départements, environ 150 hectares sont concernés par ces chantiers de plantation, qui devraient changer la physionomie des forêts alpines dans les décennies à venir. Un article à lire dans Montagnes magazine.
“En France, le puits de carbone a diminué de 50%” : menacée, la forêt absorbe de moins en moins de CO2
Le climat est au cœur de la COP29, qui se tient depuis le lundi 11 novembre à Bakou en Azerbaïdjan. Pour limiter l’impact de nos émissions de gaz à effet de serre, la forêt reste un puits de carbone essentiel. Mais ce puits est menacé et, en France notamment, il ne remplit plus son rôle aussi efficacement. Un article du 11 novembre à lire et à écouter sur le site de France Info.
Climat : la forêt, une passion française menacée
La forêt française, qui structure les paysages, fixe le carbone, rafraîchit l’eau, et abrite la majeure partie de la biodiversité hexagonale, va mal. Qu’il s’agisse du taux de mortalité des arbres, qui a plus que doublé en dix ans, du nombre d’hectares en dépérissement (5 % de la forêt selon le département de la santé des forêts rattaché au ministère de l’agriculture), ou même du taux de productivité de la forêt (le mètre cube de bois à l’hectare est en chute de 10 à 20 % selon les essences) : tous les signaux sont au rouge. Un article à lire dans La Croix.
750 euros d’amende pour s’être baladé en forêt : cette sanction pourrait bientôt disparaître
Depuis 2023, l’accès aux forêts est restreint. Les contrevenants peuvent écoper jusqu’à 750 euros d’amende, mais cette contravention pourrait disparaître prochainement. La France insoumise vient de déposer une proposition de loi visant à abroger ces dispositions. Le texte dénonce une “privatisation punitive de l’espace naturel” et défend l’idée que “le paysage est un bien commun”. Pour les députés à l’origine de cette proposition, il est crucial de préserver l’accès aux espaces naturels, considérant que la connaissance et la fréquentation de la nature sont essentielles à sa protection. Un article à lire sur le JDN.
“On ne se taira pas” : l’association Canopée visée par des procédures bâillons
Une procédure engagée en août devant le tribunal administratif de Paris par l’interprofession nationale France Bois Forêt et 12 autres organisations de la filière vise à faire annuler l’agrément de Canopée au titre de la protection de l’environnement, qui permet à Canopée de siéger dans des instances consultatives et de bénéficier de certaines prérogatives pour agir en justice. Un article à lire dans La Relève et la Peste.
Après un long retard, le gouvernement ouvre les discussions sur sa stratégie énergie-climat
La concertation sur les troisièmes éditions de la stratégie nationale bas carbone (SNBC) et de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), deux documents fondamentaux de la stratégie énergie-climat française, a été lancée le samedi 2 novembre, avec un an et demi de retard sur l’échéance prévue par la loi Énergie-Climat de 2019. Elle durera six semaines. Un article du 2 novembre à lire sur Reporterre.