Soutenir les filières locales
de transformation du bois

Planifier la fin des exportations de grumes hors Union Européenne en cohérence avec un plan de développement de la transformation du bois d’œuvre en France.
Taxer le transport de grume sur une distance supérieure à un seuil à déterminer par essence.

Contexte / Définitions :

Les produits bois sont le deuxième poste du déficit public de la France, alors que la forêt française est une des plus prospères et la plus diversifiée d’Europe. Les entreprises de seconde transformation, les plus génératrices de valeur ajoutée, se sont considérablement raréfiées ces dernières décennies. Le savoir-faire et le matériel de sciage des très gros bois a fortement décliné alors que ces bois présentent souvent les meilleures qualités technologiques pour la construction.

Réglementation :

Clarifier et renforcer l’information au consommateur sur les lieux de récolte et de transformation du bois (traçabilité complète).
Augmenter le volume de bois minimum exigible dans les bâtiments, renforcer les politiques publiques encourageant l’utilisation du bois d’œuvre. Interdire dans la commande publique l’usage des bois tropicaux, renforcer l’usage des bois locaux et recourir aux produits innovants de la filière nationale (bois chauffés à haute température en particulier), en favorisant les circuits courts.

Incitations / Financement :

Réorienter les soutiens (subventions, aides publiques Europe/État/Région, avantages fiscaux, fonds de la Contribution Interprofessionnelle Obligatoire, investissements privés liés au climat) vers ces objectifs et supprimer ceux qui y sont contraires :
• investir, en priorité, dans les entreprises cherchant à valoriser les essences locales présentes en forêt, et leur seconde transformation ;
• les accompagner dans la mise aux normes, la recherche et développement (en priorité pour la valorisation des gros bois et des feuillus) et la structuration de filières locales ;
• ajouter une prime aux subventions publiques en cas d’utilisation de bois local.
Les financements publics doivent être orientés vers la conception de matériels d’exploitation et de transformation des bois adaptés aux spécificités françaises (sols fragiles et conditions naturelles permettant la production de très gros diamètres), et leur utilisation en remplacement d’outils conçus pour les forêts des pays nordiques.