Reconnaître l’importance
des forêts en libre-évolution

Laisser au niveau national 25 % de la surface de la forêt française en libre évolution avec une garantie de long terme, et avec un minimum de 10 % dans chaque région.

Contexte / Définitions :

Les arbres âgés, le bois mort sous toutes ses formes et les écosystèmes caractéristiques des forêts en libre-évolution sont les supports de vie d’un quart de la biodiversité terrestre.
Les forêts en libre-évolution sont par ailleurs un laboratoire d’observation précieux dans lequel s’expriment des mécanismes de régulation naturelle peut-être indispensables à connaître pour gérer les forêts face aux bouleversements écologiques.
Enfin, ces espaces sont essentiels pour la reconnexion de l’Homme avec la nature, et l’appréhension du temps long de vie des arbres et de maturation des écosystèmes.
Ils sont aujourd’hui toujours stigmatisés, avec des menaces régulières, par exemple en forêt, d’aller vers une législation contraignant le propriétaire à leur exploitation, y compris au mépris du droit de propriété.

Réglementation :

Reconnaître dans le code forestier et les documents de cadrage de la politique forestière nationale et régionale (ORF, DRA/SRA) la libre évolution vers la pleine naturalité comme un mode de traitement sylvicole.

Incitations / Financement :

Inciter les propriétaires privés à affecter, tout ou partie, de leur patrimoine forestier à la libre-évolution sur le long terme (>100 ans) en supprimant la taxe foncière sur ces surfaces et en couplant un dispositif financier aux obligations réelles environnementales permettant de défrayer la perte de production et de financer des inventaires et des études de biodiversité.
Compléter ce dispositif par d’autres mécanismes de paiement pour services environnementaux (type contrat Natura 2000) pour encourager la création d’îlots de sénescence en forêt gérée.
Dans les forêts publiques, augmenter le nombre de Réserves Biologiques Intégrales et d’îlots de sénescence.
Arrêter de subventionner des équipements pour exploiter des forêts inexploitables c’est-à-dire en zone d’exploitabilité difficile à très difficile tel que défini par l’IGN (https ://inventaire- forestier.ign.fr/spip.php?article595).