Interdire les pratiques
de gestion forestière
dégradant fortement
les écosystèmes

Interdire les pratiques suivantes en forêt :
• coupes rases sauf situation d’impasse sanitaire avérée (voir mesure 1) ;
• récolte des menus bois (<7 cm de diamètre) et du feuillage ;
• plantation en plein monospécifique (voir mesure 1) ;
• production et introduction d’arbres génétiquement modifiés et de clônes
• récolte des souches d’arbres ;
• labour profond ;
• utilisation de tous les fongicides, insecticides et herbicides non agréés AB, et la fertilisation par des produits chimiques.

Contexte / Définitions :

La logique de développement des industries du bois actuellement encouragée repose sur la maximisation de la récolte de biomasse, qui conduit à des dérives néfastes pour la résilience, la biodiversité et même la productivité des forêts. Les plus néfastes de ces dérives doivent faire l’objet d’interdiction.
Définitions de la plantation en plein, et de la notion d’impasse sylvicole : cf. mesure 1.
Le labour profond est bien distinct du sous solage ou d’autres pratiques de travail du sol, en particulier celles associées aux techniques de plantations par placeaux et d’enrichissement ponctuel des peuplements.

Réglementation :

L’ensemble de ces interdictions sont intégrées aux plans de gestion en forêts publique et privée, et sont opposables aux autorisations administratives de coupes, de même qu’à l’attribution des aides publiques.

Incitations / Financement :

Financer la recherche d’alternatives aux biocides en forêt (prophylaxie générale, gestion mesurée des crises, méthodes mécaniques et de biocontrôle).
Mettre les dispositifs d’aides publiques en cohérence avec ces interdictions, notamment celle de la plantation en plein monospécifique dans les arrêtés de subvention au boisement.