François Bayrou, savez-vous que les bords de la forêt reculent ?

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Dans les “notes stratégiques” du Haut commissaire au Plan, fonction que François Bayrou occupait depuis 2020 avant d’être désigné Premier ministre, on cherche la forêt…

Dix-sept notes stratégiques ont été publiés depuis quatre ans sur le site du Haut Commissariat au Plan. Les questions écologiques y occupent une place extrêmement réduite et François Bayrou ne s’est pas vraiment rangé du côté des organisations de défense de la nature en prenant position en faveur du nucléaire et pour les retenues d’eau.

La date de la plus récente intervention médiatique de François Bayrou sur la forêt que nous ayons trouvée est… 2011. Dans cette vidéo pour la campagne de l’élection présidentielle de 2012, tournée lors d’une visite en forêt d’Orient, dans l’Aube, il disait vivre “au bord d’une forêt”.

Visite de François Bayrou en forêt d’Orient, dans l’Aube, 2011.

En espérant que depuis, François Bayrou aura remarqué la surexploitation et son lot de coupes rases qui font reculer partout les bords des écosystèmes forestiers, un éclairage sur la politique qu’il entend mener est donc attendu avec impatience.

Pour protéger la forêt, il est urgent d’opérer une rupture avec la politique menée par ses prédécesseurs :

arrêt des méga-usines à bois exerçant une pression insupportable sur des forêts déjà victimes de la crise écologique ;
renoncement au plan dit “de renouvellement forestier” qui encourage les coupes rases et l’industrialisation de la gestion forestière ;
des effectifs suffisants pour les services publics de la forêt et de l’écologie ;
des moyens aux collectivités territoriales pour qu’elles puissent aménager et étendre les forêts publiques.

Lors de la cérémonie d’investiture qui s’est tenue ce 13 décembre, le nouveau Premier ministre a dès ses premier mots fait part de son inquiétude quant à la “gravité de la situation” sur les déficits. Il n’est donc pas sans savoir que des centaines de millions d’euros peuvent être d’ores et déjà économisés en retirant le soutien public aux méga-usines à bois.

À condition que les autres suivent rapidement, nous ne lui en voudrons pas s’il commence dans son département, les Pyrénées-Atlantiques, où le projet BioTjet entend transformer les forêts en kérosène.

Au gain pour les comptes de la nation s’ajouteront la réduction de notre dette climatique, puisque 400 000 tonnes de bois par an ne seront pas transformées en carburant pour alimenter des avions, moyen de transport destructeur de la planète.

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