Les 23 et 24 octobre 2019, SOS Forêt France organisaient les 2e Assises nationales de la Forêt à la Bergerie de Villarceaux (95).

Ces propositions et réflexions engagées par l’ensemble des citoyens, des collectivités, des professionnels et des scientifiques participants à ses deuxièmes Assises nationales de la forêt sont synthétisées dans les actes des assises. À l’issue des Assises, 17 mesures structurantes pour la forêt ont été rédigées. Les 2 documents sont aussi disponibles sur ce site en pdf.

Les mesures portées par les Assises nationales de la forêt ont été présentées :
– à la commission parlementaire et citoyenne sur la forêt dans le cadre de la préparation d’un projet de loi sur les forêts.
– à Anne-Laure Cattelot, missionnée le 21 janvier 2021 par le gouvernement sur la forêt et le bois en vue de « tirer parti du potentiel des forêts françaises, tout en préservant une biodiversité fonctionnelle ».

Elles seront présentées et débattues avec l’ensemble des acteurs de la filière qui le souhaitent.

Ces propositions visent à mieux prendre en compte les enjeux de biodiversité, d’atténuation du réchauffement climatique, limiter les pratiques détruisant la fertilité forestière et soutenir des démarches multi-acteurs pour assurer une gestion sur le long terme de forêts vivantes et habitées.

Forêt vivantes ou déserts boisés ?

Les forêts françaises sont aujourd’hui à la croisée des chemins, comme l’a été l’agriculture dans les années 1950-1960.

En effet, depuis le Grenelle de l’Environnement en 2007, les appels à mobiliser davantage de bois se multiplient. Ainsi, les forêts sont de plus en plus considérées comme la solution miracle pour remplacer progressivement notre dépendance aux énergies fossiles. Dans ce contexte, en France, comme dans de nombreux pays européens, les projets industriels de valorisation énergétique du bois se multiplient. Les centrales à charbon sont reconverties en centrales à biomasse.

Pour faire face à cette demande croissante de bois, l’âge d’exploitation des arbres est sans cesse abaissé. Les forêts diversifiées sont transformées en monocultures intensives d’arbres, et cela de façon difficilement réversible. La pression s’accroît aussi bien sur les forêts privées que sur les forêts publiques. La biodiversité forestière disparaît, et les paysages se banalisent, réduisant les espaces de nature accessibles aux citoyens. Les forestiers voient leur métier se dénaturer et leurs conditions de travail se dégrader. Le service public de la forêt est menacé par un projet de privatisation de l’ONF. Les scieries traditionnelles périclitent et le tissu d’emplois liés à la filière bois s’amenuise.

Mais la forêt, c’est aussi un espoir avec des alternatives qui se multiplient et des résistances qui s’organisent face à son industrialisation. Car les forêts sont bien plus que du bois. Ce sont des écosystèmes qui abritent une irremplaçable biodiversité. Elles fournissent de nombreux services environnementaux (purification de l’eau, filtration de l’air, fixation du carbone) et sociaux indispensables à notre bien-être (variété des paysages, pratique des sports nature, espace de loisirs familiaux, lieux de ressourcement), jusqu’à constituer des espaces de déconditionnement par rapport à notre société de consommation et de frénésie. Qu’elles soient privées ou publiques, les forêts sont des biens communs au service de l’intérêt général comme le rappelle le Manifeste de Tronçais.

De ces deux journées fructueuses entre citoyens, représentants de collectivités, professionnels et scientifiques, sont sorties 17 propositions législatives.

Ces propositions visent à mieux prendre en compte les enjeux de biodiversité, d’atténuation du réchauffement climatique, limiter les pratiques détruisant la fertilité forestière et soutenir des démarches multi-acteurs pour assurer une gestion sur le long terme de forêts vivantes et habitées.

Les thèmes des Assises

Quatre grandes thématiques ont été abordés en plénière avec des intervenants d’horizons très différents. Puis, pour chaque thème, les participant-es ont travaillé en petits groupes sur des argumentaires et des propositions législatives :

  • Des forêts pour refroidir le climat
  • Quels leviers pour restaurer le fonctionnement écologique des forêts exploitées et accroître la surface de forêts en libre évolution ?
  • Jusqu’où adapter la forêt aux besoins de l’homme ?
  • Mains basses sur les forêts : et si on reprenait la main ?

Le programme des journées

Le programme des assises du 23 et 24 octobre 2019 à la Bergerie de Villarceaux

La soirée du 25 octobre à Paris

La marche citoyenne guidée par des forestiers du collectif le 26 octobre à Fontainebleau (Départ 10h de la gare de Fontainebleau – Circuit de 10 km pique-nique au bord du grand canal).

Infos pratiques

Pour financer les assises nous avons besoin de votre aide :

La Fondation Charles Léopold Mayer soutient SOS forêt en nous accueillant sur son site de La bergerie de Villarceaux. Ils nous offrent également l’hébergement et les repas. Cependant de nombreux frais restent à couvrir pour que ces assises puissent être un succès et portent leurs fruits. Merci pour ceux qui peuvent de contribuer financièrement à cette action collective importante pour la forêt Française.

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